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     Daphné Sheldrick, une vie au service des éléphants

    ACTU LE MAGAZINE Le 29 avril 2013

    Elle a consacré plus de cinquante année de sa vie à la préservation des pachydermes africains. Une véritable histoire d’amour qu’elle raconte dans une magnifique autobiographie « Une histoire d'amour africaine » (Flammarion). Une passion qu'elle nous raconte dans une interview exclusive. Retrouvez l'histoire de Daphné et des extraits du livre, en texte et en images, dans femme actuelle n°1492 (en vente le 29 avril 2013)

    Vous avez passé votre vie avec les éléphants. Qu'est ce qui a changé pour eux en 60 ans ?

    Les éléphants ont longtemps été persécutés par les braconniers pour leurs défenses en ivoire, mais plus récemment, à cause de l'enrichissement de la Chine et de l'Extrême Orient, la demande d'ivoire a grimpé au delà de toute imagination faisant s'envoler les prix. Les braconniers s'enrichissent avec des ressources illégales. La population des éléphants du Kenya est passée de 100 000 au départ à 30 00 aujourd'hui et décroit très rapidement. Ils meurent en nombre, quotidiennement, à travers toute l'Afrique et l'on se dirige dangereusement vers leur disparition totale. Les éléphants de Centre Afrique sont les plus menacés. Le braconnage a complètement perturbé leur organisation sociale naturelle. Ils se reproduisent comme les humains, ont une longévité à peu près équivalente à la nôtre. Ils nous ressemblent énormément en terme d'émotions et de lien familial. Le stress causé par le braconnage a un impact très négatif sur eux. Sans la sagesse des vieux éléphants, tués, les familles sont brisées, engendrant, comme chez les humains, des traumatismes irréparables. Les éléphants sont plus en danger aujourd'hui qu'ils ne l'ont jamais été.

    Combien d'éléphants vivent aujourd'hui au Tsavo ?

    Il y a deux ans, on en comptait 11 000, dans la zone de conservation du Tsavo. Je serais bien surprise qu'ils soient toujours aussi nombreux aujourd'hui.

    Combien de bébés éléphants avez-vous à Nairobi ?

    En ce moment 22 résident dans notre nursery de Nairobi. Un nouveau-né est arrivé il y a quelques jours.

    Pourquoi les aimez vous ?

    J'aime tous les animaux de la même façon. Mais les éléphants sont les plus difficiles à élever et ce sont eux qui grandissent le plus lentement. Exactement comme les bébés humains. Ils sont dépendants de nous bien plus longtemps que les autres animaux, et sont extrêmement intelligents, possédant chacun une très forte personnalité.

    Que vous ont appris les éléphants ?

    J'en ai surtout beaucoup appris sur eux, leur fonctionnement, leurs modes de vie. On ne peut rien leur apprendre, on peut juste leur apporter la tendresse l'amour et la protection dont ils ont été privés après la mort de leur famille, les guider pendant leur petite enfance, pour les envoyer ensuite dans nos centres de « rééducation » dans le parc national de Tsavo pour qu'ils retrouvent enfin la vie sauvage, à leur rythme. Ils reviennent ensuite parfois aux centres s'ils ont besoin d'aide. Cela arrive souvent.

    Comment les gens peuvent-ils vous aider, vous et les éléphants ?

    Tout le monde a une voix. Tous ceux qui se soucient du sort des éléphants devraient en parler autour d'eux, expliquer combien ces animaux sont fabuleux et comment ils sont traités par les braconniers. Le « Trust », bien sûr, a toujours besoin d'argent, donc toute aide financière pour l'orphelinat est la bienvenue ! Chacun peut adopter un éléphant orphelin pour 50 dollars l'année en passant par notre site www.sheldrickwildlifetrust.org. En retour, ils deviennent membres du projet, peuvent suivre les progrès de leur petit élu, et reçoivent un journal de bord de la vie de tous les orphelins au quotidien - leurs aventures, leurs amitiés, leurs disputes... En plus les parrains reçoivent tous les mois une aquarelle réalisée par ma fille qui est artiste!

     

     Daphné Sheldrick
     

     

       
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    Libéré après 50 ans de torture, l'éléphant Raju a trouvé une nouvelle famille

    ANIMAUX - Battu, enchaîné et violenté pendant 50 ans, un éléphant nommé Raju avait pleuré lors de sa libération début juillet. Désormais libre, il a trouvé une famille d'éléphants bien accueillante dans le nord de l'Inde.

    Sauvé de l'esclavage, l'éléphant Raju a rejoint cinq femelles d'éléphants au nord de l'Inde 

    En le voyant arriver, les femelles éléphants ont agité leurs oreilles en signe de joie. Raju, un éléphant qui avait ému le monde entier récemment en versant des larmes de soulagement après sa libération début juillet, a été accueilli comme un héros lorsqu'il a rejoint cinq femelles éléphants dans un refuge du nord de l'Inde, rapporte le quotidien britannique The Daily Mirror.

    Il faut dire que la nouvelle famille, surnommée "le troupeau de l'espoir", avait elle aussi été secourue après avoir connue des traitements barbares. Comme pour Raju, c'est "Wildlife SOS", une association de bienfaisance pour la faune et la flore basée à Londres, qui avait sauvé ces cinq femelles éléphants.

    Un éléphant régulièrement battu

    De quoi rassurer Raju, qui a connu une vie de chien pendant cinquante ans. Cet éléphant désormais mondialement connu a passé un demi-siècle enchaîné, entravé par des chaînes pointues qui le faisaient saigner et régulièrement battu. Chaque jour, le majestueux animal devait offrir son dos aux passants en échange de quelques pièces et devait se contenter de plastique et de papier pour toute sustentions.

    C'est alors que l'association "Wildlife SOS" est entrée en jeu pour sauver Raju. Une équipe de dix personnes composée de vétérinaires et experts avait été rejointe par 20 officiers du département de sylviculture et 6 policiers indiens pour récupérer l’animal. L’opération s’était déroulée de nuit, en toute discrétion afin d’éviter les curieux et de protéger l’animal de la forte chaleur en journée. Même de nuit, le propriétaire de l'éléphant martyrisé avait essayé d'empêcher son sauvetage. En vain. Raju peut désormais savourer sa liberté avec ses congénères.

     l'éléphant Raju
     

     

       
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